De retour du salon d’Essen pour cette édition 2018, voici un
article dans lequel je vais vous parler des différents jeux ramenés. Une
édition pour laquelle j’étais parti sans aucun gros coup de cœur. Review !
Les livraisons kickstarter
Crisis (Geek Attitude Games)
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Un jeu de placement d’ouvrier avec un système de
revenu à atteindre. Un jeu qui semble plus difficile que prévu puisqu’en plus
de devoir batailler contre les autres joueurs, il faut aussi atteindre des
objectifs sous peine de défaite commune de tous les joueurs. C’est la seconde
version de ce jeu qui n’est pas le plus beau graphiquement, mais qui sous un
mécanisme de pose d’ouvriers classique met une vraie pression sur les joueurs.
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Gùgông (Game Brewer)
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Une version luxe impressionnante pour le prix
payé par les backers (le jeu atteint d’ailleurs des sommes indécentes sur les
sites de revente). Outre la qualité éditoriale au top, le jeu est non pas un
classique jeu de pose d’ouvrier, mais de pose de cartes. Suivant l’endroit où la
carte est posée, on active son action et celle de la case, un peu un à l’instar
d’une grosse réussite du salon dont je parlerai un peu plus tard : Underwater City !
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Prehistory (A-Games)
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Editeur
de l’excellent Ave Roma, A-Games présente ici un jeu où les joueurs vont
devoir, durant des tours découpés en années, utiliser des cubes pour réaliser
des actions de survie (chasse, pêche, cueillette …)
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Les Tops (qui ont fait le trajet avec nous en voiture)
Teotihuacan (Pixie Games)
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Quand
l’un des auteurs de Tzol’kin rencontre celui d’Anachrony, c’est grand bonheur
pour les amateurs de gros jeu. Utilisation de dés en pose d’ouvrier pour faire
des actions ou gagner des bonus, une tonne de matériel, un jeu qui devrait
devenir un classique.
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Newton (Cranio Games)
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Alors
que Barrage est en financement sur kickstarter et après le gros succès de
Lorenzo il magnifico, Newton nous ramène de par son graphisme et son
iconographie chez Cranio. On utilise ses cartes pour faire des actions pour
faire voyager son scientifique dans l’Europe et faire progresser la révolution
scientifique.
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Rise of Tribes (Breaking Games)
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Mini
jeu de 4X, issu de kickstarter, le contenu de la boite est surprenant par son
rangement en mousse. Le jeu est basé sur des dés que l’on utilise pour réaliser
des actions afin de se faire prospérer sa tribu et réaliser des objectifs.
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Reykholt (Renegade France)
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Sortie
mondiale du dernier jeu d’Uwe Rosenberg avec une mouture plus courte et plus
familiale que sa production habituelle. Les joueurs sont des agriculteurs
islandais utilisant la géothermie et des serres pour produire les meilleurs
fruits et légumes. Pose d’ouvrier, cartes à action multiples, et un petit mode
scénarisé.
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Forum Trajanum (Huch!)
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Que
serait un Essen sans un Stefan Feld ? Pas eu le temps de me pencher sur le
jeu, mais Huch proposant toujours des jeux en version multilingue, je n’ai pas
pu m’empêcher de repartir sans lui !
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Les gros jeux pris au feeling
Magnastorm (Feuerland)
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Impossible de passer à côté d’un jeu Feuerland
sur Essen (Gaia Project). Cette année, c’est Fuji qui était à l’honneur. J’ai
préféré me rabattre sur Magnastorm, un jeu futuriste où les joueurs doivent
s’installer sur une planète, y construire des stations de transmission et
recruter des commandants. Un jeu typique à l’allemande, pas de hasard, des
actions à partir sur ses membres d’équipage. Mais avec un matériel un peu plus
glamour, des bases en plastique et des illustrations un peu plus modernes.
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Founders of Gloomhaven (Cephalofair Games)
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En
reprenant le monde du célèbre jeu d’aventure, founders est un jeu compétitif de
création de la ville de Gloomhaven (et se passe donc bien avant). Les joueurs
vont récupérer des ressources pour construire des tuiles bâtiments grâce aux
ressources fournies, sachant que les certaines ressources sont liées à des
races de l’univers. Le tout se joue essentiellement avec des cartes, une règle
plutôt complexe, les cartes sont en anglais, pas un jeu pour tout le
monde !
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Crown od Emara (Pegasus Spiele)
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A
l’instar d’un Peloponnes ou d’un Sapiens, CoE est un jeu à double scoring où au
final, seul le score le plus bas compte. On y joue sur deux plateaux séparés, un
représentant le plateau de ressources et l’autre celui de la ville. Le premier
alimente le second qui va permettre de récupérer des cartes de personnages. Les
plateaux sont coupés en 4 quartiers, on en change chaque tour ce qui permet de
planifier à l’avance les tours suivants. Petite boite pour un jeu qui semble
assez complexe.
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Raiatea (Quined Games)
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Hésitant
entre Raiatea et Manitoba, je me suis rabattu plutôt sur le jeu de quined
games, semblant avoir de meilleurs retours. Les joueurs devront réaliser 3
cérémonies religieuses. Avant cela, ils utiliseront leurs ouvriers pour
récupérer des composants au rituels. Le twist sympa est que les ressources pour
les cérémonies sont communes, donc un joueur peut donner des ressources qui
pourront être utilisé par les autres s’il ne les utilise pas complètement.
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Les jeux coups de coeur
Gingerbread House (Lookout Spiel)
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Le jeu
aux illustrations très conte de fées est un jeu de tuiles sur une grille de 3x3
cases. En positionnant des tuiles en hauteur, on réalise des objectifs tout en
essayant de monter le plus possible et recouvrir le plus possible le pain
d’épice pour déclencher des effets (un peu à la manière des icônes des tuiles
de barenpark).
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Ceylon (Ludonova)
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Eurogame
espagnol aux illustrations particulièrement réussies. Ceylon est un jeu
d’action à base de cartes où les autres joueurs peuvent bénéficier d’un pouvoir
réduit du joueur actif. Des objectifs sont à réaliser tout au long de la partie
puis un décompte final déclare le meilleur producteur de thé.
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The Forgotten City (Twoplus Games)
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Un jeu
avec un thème original. Les joueurs doivent récupérer, dans une forêt, des
fragments de rêves tout en évitant les cauchemars. La qualité des tuiles semble
moyenne, mais les illustrations, les meeples et les couleurs choisies attirent
loin pour ce jeu taiwanais qu’on ne risque pas de trouver facilement en Europe.
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Dice Hospital (Alley Cat Games)
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Mon
seul vrai coup de cœur du salon. Pourtant pas une nouveauté, le jeu de gestion
d’hôpital est simple, beau et rapide. Les dés ne sont pas punitifs, mais
représentent les malades à soigner. Chaque joueur récupère 3 malades par tour
et utilise ses infirmières, ses nouveaux services et spécialistes pour les soigner
en utilisant ses meeples sur les salles de son hôpital. C’est simple, beau et
rapide, what else ?
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Expancity (Breaking Games)
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Impossible
de trouver le jeu de sim city proche du fameux jeu vidéo. Expancity n’échappe
pas à la règle, mais est un jeu de tuiles/construction où les joueurs essaient
de combiner aux mieux leurs constructions (en étage avec des belles briques en
plastique) et les tuiles au sol (parc, habitations, industries…). Grace avec ce
matériel en 3D, le jeu au final est beau et dans la durée des jeux actuels.
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Des extensions aussi !
7 Wonders Armada (Repos Prod)
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un jeu
auquel je ne joue quasiment plus, mais le nouveau gameplay de cette extension
(faire progresser 4 bateaux sur leurs pistes en fonction de la couleur de carte
jouée) m’a séduit et donné envie de dépoussiérer le jeu !
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Marco Polo (Agents of Venice)
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J’ai
donc fais une croix sur une VF de l’extension de cet excellent jeu. Hallucinant
que dans le marché du jeu français, aucun éditeur n’ait repris la suite du
catalogue hardcore de filosofia…
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Clank! Gold & Silk (Renegade)
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petite
surprise du salon, une extension comprenant un nouveau plateau (une mine d’un
côté, l’antre d’une araignée de l’autre) avec leurs propres règles, jetons et
même de nouveaux meeples mineurs et un boss araignée ! Trop bien !!!
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Tybor der Baumeister (Österreichisches Spiele Museum e.V.)
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Suite de "oh my goods" chez un petit éditeur Autrichien, Tybor des Baumeister est un jeu de cartes sur un système de production de ressources via es bâtiments, qui s'agrémente d'un système de scénarios. Un jeu méconnu, très agréable de l'excellentissime Alexander Pfister ! |
Les Tops de Top, mais restés en Allemagne !
Coimbra (Eggertspiele)
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Un des jeux les plus attendus de cette fin d'année avec Coimbra. Les joueurs utilisent les dés d'une réserve commune pour obtenir des cartes et progresser sur des barres de réputations procurant des revenus. Un jeu avec du beau matériel que je n'ai pas pas ramené d'Allemagne faute de trouver une version française. Un problème récurrent avec Eggertspiele qui localise des jeux en français sans que l'information soit particulièrement connues (extension de Great Western non disponible aussi au salon). |
Blackout Hong Kong (Eggertspiele)
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Encore un jeu d'Eggertspiele où le public français n'a pas de réelle lisibilité sur une version française. Un jeu de programmation d'Alexander pfister au look très sombre, à base de cartes. Au vu des dernières réalisations de l'ateur (Mombasa et Great Western Trail), j'au volontairement zappé le jeu sur place en attendant une VF. |
Underwater Cities (Delicious Games)
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Surement le jeu qui a le plus buzzé du salon. J'ai gardé mon argent dans la poche non pas pour le fait que le jeu soit en anglais, mais bel et bien pour ... la qualité de son matériel ! Le plateau est ultrafin sans rebord sir la tranche. Les plateaux individuels aussi très fin, les sphères de construction par très jolies. L'ensemble général donnait l'impression d'une qualité vraiment bien en dessous de la production habituelle. Le système de jeu est bien plus original, avec des cartes utilisées comme des ouvriers pour déclencher des actions (avec pouvoir supplémentaire si les couleurs de l'action et de la carte correspondent). Le jeu ayant fait soldout malgré la qualité de son matériel, plus une information de l'éditeur indiquant que le jeu devrait vite être signé par un éditeur français, j'ai gardé mes billets en poche ;) |